Entre le réel et le poétique

Ça y est: le gris de novembre s’installe et il est désormais inutile d’ignorer que le temps change et la noirceur gagne en heures. Si vous avez tendance à sombrer sous la grisaille à ce temps-ci de l’année, optez plutôt pour un remède poétique!

En 2018, l’autrice Dominique Fortier publiait son sixième roman: Les villes de papier. Inspiré de la vie et l’œuvre de la poète Emily Dickinson, ce petit livre explore la vie intérieure sous ses multiples facettes.

Situé à Amherst au Massachusetts, le livre retrace certaines anecdotes de l’enfance de Dickinson (1830-1886). Peu à peu, une page après l’autre, le monde d’Emily s’ouvre à nous: la bibliothèque familiale, le jardin et les arbres, la première fois qu’elle couche un vers sur un bout de papier. Tout se fait sans ordre particulier: ce sont les références aux mots plutôt qu’au temps qui guident l’existence de la jeune poète. Malgré son écriture prolifique, elle ne publiera qu’une poignée de poèmes, assez pour qu’elle soit éventuellement reconnue parmi les géants des lettres américaines.

Dans cette exploration disparate de la vie et de l’œuvre d’une grande poète se trouve l’antidote aux maux d’aujourd’hui. Et que dire de la plume de Dominique Fortier qui, clairement, a su aborder la vie mystérieuse de Dickinson avec un style léger et plein de lumière. La poète, dit l’autrice, vivait dans « un bout de papier grand comme la paume ».

Les villes de papier est un tout petit livre, rapide à lire mais éternel en contenu. Si vous n’arrivez pas à trouver la version originale en français, sachez qu’il est également disponible en anglais sous le nom de Paper Houses, publié aux éditions Coach House Books.

Les villes de papier de Dominique Fortier

Cette semaine, laissez la poésie d’Emily Dickinson, de Dominique Fortier, et des autres vous vous porter vers la prochaine journée ensoleillée.

Roxanne